Audit énergétique dans l’industrie : tout ce qu’il faut savoir

audit énergétique d'un site industriel

Bien qu’en baisse depuis plus de 10 ans, la consommation énergétique dans l’industrie doit très fortement diminuer si le secteur veut se rapprocher des objectifs de neutralité carbone de la France à l’horizon 2050. Quelles informations cruciales apporte un audit énergétique industriel ? Pourquoi le réaliser en l’absence d’obligation réglementaire ? Comment financer une partie de son audit énergétique grâce à l’ADEME ? Akéa Énergies vous accompagne dans la baisse de vos consommations énergétiques et dans la décarbonation de vos activités.

Quels chiffres clés de l’énergie dans l’industrie retenir ?

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En 2021, la consommation d’énergie finale de l’industrie atteignait 311 TWh (valeur corrigée des variations climatiques). L’évolution de la consommation témoigne d’une baisse d’environ 1 % par an entre 2011 et 2019.

Bien entendu, la crise sanitaire met en évidence une diminution de la consommation d’énergie temporaire de l’ordre de 5 % dans l’industrie au cours de l’année 2020. Toutefois, la reprise de l’activité économique et industrielle est nette dès 2021 avec un rebond de 2 %.

Néanmoins, le constat le plus positif réside dans une consommation d’énergie finale qui reste inférieure de 3,4 % par rapport au niveau de 2019 pour l’industrie.

L’industrie utilise principalement du gaz naturel (37 %) et de l’électricité (36 %). Les énergies renouvelables ne représentent que 7 % des consommations industrielles. Toutefois, le déclin de l’utilisation des produits pétroliers et du charbon est entériné, avec des baisses respectives de plus de 50 % et 75 % par rapport aux usages de 1990. Par conséquent, ses émissions de gaz à effet de serre sont aujourd’hui plus faibles que celles des transports, ou du résidentiel-tertiaire.

aides-france-akeaLe coût énergétique de l’industrie atteignait 12,4 milliards d’euros en 2020, dont 84 % dédiés à l’électricité et au gaz. Avec la hausse des tarifs due — entre autres — à la situation géopolitique tendue, nul doute que l’impact sur les factures énergétiques est marqué ces dernières années.

Si la transition énergétique et écologique concerne aujourd’hui tous les secteurs d’activité, comment l’industrie peut-elle drastiquement réduire sa dépendance aux énergies fossiles ?


Qu’est-ce qu’un audit énergétique industriel ?

L’audit énergétique d’une grande entreprise analyse les consommations d’énergie au sein d’une exploitation soumise ou non à la réalisation de cette étude. L’audit identifie les postes de consommations qui pourraient utiliser moins d’énergie, et étudie la performance énergétique de l’entreprise.

Ainsi, l’audit énergétique dans l’industrie couvre au moins 80 % des dépenses énergétiques de l’entreprise pour :

  • Dresser le bilan des consommations d’énergie pour chaque usage de l’organisation ;
  • Détecter les économies réalisables ;
  • Proposer une liste d’actions à mettre en œuvre pour atteindre les objectifs de réduction des consommations ;
  • Donner des indicateurs chiffrés en rapport avec le coût des travaux de rénovation énergétique et d’amélioration des processus, ainsi que les économies effectivement réalisables et le temps de ROI (retour sur investissement).

L'auditeur peut-être un bureau d'études ou autre organisme spécialisé en ingénierie énergétique.


Quelles sont les entreprises concernées par l'audit énergétique réglementaire ?

Les grandes entreprises de plus de 250 salariés, que leur activité relève du tertiaire ou de l’industrie, ont l’obligation de réaliser régulièrement un audit énergétique en vue d’améliorer leur performance énergétique. Cet audit a lieu tous les 4 ans. Mais sachez que la certification ISO 50001 permet d’être dispensé de ces audits réguliers.

De plus, une grande entreprise avec moins de 250 salariés doit également effectuer un audit énergétique obligatoire si elle présente, sur les deux derniers exercices comptables clos, les caractéristiques suivantes :

  • Un chiffre d’affaires annuel excédant 50 millions d'euros, net de taxe sur la valeur ajoutée et d'autres droits ou taxes indirectes appliqués sur les facturations à des personnes physiques ou morales ;
  • Un total de bilan supérieur à 43 millions d'euros, évalué sur une base consolidée.

Les entreprises nouvellement éligibles à ces critères ont un délai de six mois pour réaliser leur premier audit énergétique obligatoire.


Pourquoi faire auditer un site industriel ?

Facultatif pour les plus petites, l’audit énergétique dans l’industrie peut tout de même être réalisé de manière volontaire par des structures de toute taille.

En effet, l’audit énergétique représente un investissement dont la rentabilité est assurée, car il permet la réalisation d’économies substantielles indispensables à la pérennité d’une industrie, dans un contexte où l’énergie pèse de plus en plus sur les charges totales.

Et pour cause, l’audit énergétique d’un site industriel traque les gaspillages d’énergie à chaque poste de consommation avant d'orienter la structure vers des investissements stratégiques plus économes. Cela peut viser un équipement particulier, un élément du bâti, un usage, un process…

Devenir acteur de la transition énergétique apporte également de nombreuses retombées positives sur l’image de marque de l’industrie. Partenaires internes et externes apprécient de collaborer avec une entreprise tournée vers l’avenir et soucieuse de ses démarches RSE (responsabilité sociétale des entreprises) et SME (système de management de l’énergie).

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Comment se déroule un audit énergétique industriel ?

L’audit énergétique dans l’industrie s’articule en 5 étapes :

  1. Détermination du périmètre de l’audit et visites préalables sur site ;
  2. Réalisation de relevés techniques et de consommations d’énergie exhaustifs afin de définir des indicateurs pertinents. Dans les bâtiments industriels et tertiaires, chauffage, ventilation, éclairage, etc. sont testés. Pour analyser les procédés industriels, les relevés se concentrent sur les consommation thermiques et électriques. Enfin, pour les utilités industrielles, les mesures concernent air comprimé, froid, vapeur, eau chaude ou surchauffée, pompage, traitement de l'eau, etc. ;
  3. Établissement d’un premier bilan de l’efficacité énergétique de l’industrie sous forme d’une d'une analyse complète mêlant historique de consommations, modèles théoriques et comparaisons pour déterminer les postes d’économies d’énergie à gisement intéressant ;
  4. Définition des travaux à mettre en œuvre, de leur coût, des aides financières disponibles et du temps de ROI pour hiérarchiser les mesures d’optimisation des consommations ;
  5. Rédaction du rapport d’audit intégrant les points précédents et le plan d’actions de performance énergétique (APE).

Après validation lors d’une réunion par l’ensemble des parties prenantes, le rapport d’audit industriel est obligatoirement déposé sur la plateforme de collecte des audits énergétiques de l’ADEME afin de se conformer à la législation (dans le cas d’un audit réglementaire).

Exemples de préconisations de l’étude

Le rapport d’audit hiérarchise les différentes actions en fonction de leur temps de retour brut sur investissement, les économies engendrées, et l’investissement nécessaire.

Il peut s’agir par exemple de :

  • Mettre en place une récupération de chaleur fatale ;
  • Configurer un système de suivi énergétique (monitoring) ;
  • Isoler les points singuliers d’un réseau de chauffage ;
  • Remplacer des vieux appareils à énergie fossile par des modèles plus économes et à énergies renouvelables (géothermie, solaire…) ;
  • Ou encore de modifier le mix énergétique des productions de chaleur du site.

Pour chaque action, l’audit énergétique indiquera également les aides et subventions disponibles.


Quelle législation s’applique aux audits énergétiques dans l’industrie ?

La loi n°2013-619 du 16 juillet 2013 porte le principe de l’audit énergétique obligatoire, et d’autres dispositions en lien avec le développement durable, en application de la directive européenne 2012/27/UE relative à l’efficacité énergétique.

Ainsi, depuis le 5 décembre 2015, toutes les grandes entreprises industrielles et tertiaires doivent auditer leurs activités selon les normes NF EN 16 247 (dernière mise à jour septembre 2022).

L’audit est à renouveler tous les 4 ans. L’audit devient facultatif si l’entreprise est certifiée ISO 50001 pour au moins 80 % de ses consommations d’énergie.


Quels organismes sont habilités à réaliser un audit énergétique sur site industriel ?

Un audit énergétique dans l’industrie peut être réalisé par un collaborateur interne à l’entreprise dont les compétences sont justifiées.

Dans les faits, faire appel à un prestataire externe qualifié s’avère souvent indispensable pour obtenir un audit énergétique exhaustif et pertinent de l'industrie.

OPQIBI, LNE et AFNOR CERTIFICATION sont accrédités par le COFRAC en tant qu’organisme de qualification selon les conditions du décret du 24 novembre 2014.

Certifié OPQIBI, Akéa Énergies, votre bureau d'ingénierie expert de l'efficacité énergétique, vous accompagne tout au long du processus de réduction de vos consommations, à travers :

  • L’audit énergétique de votre industrie ;
  • Les études de faisabilité : géothermie, biomasse, récupération de chaleur, approvisionnement en énergie, décarbonation des procédés, etc. ;
  • La mise en place de solutions de monitoring clé en main et suivi d’IPE ;
  • L’accompagnement au respect des exigences du décret tertiaire le cas échéant ;
  • La recherche de financements, dont les Certificats d’économies d’énergie ;
  • L’ensemble des tâches qui viseront à décarbonner (désormais, Akéa Énergies peut réaliser un bilan carbone) et réduire les consommations sur vos sites industriels.

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Comment réaliser jusqu’à 70 % d’économies sur un audit industriel avec l’ADEME ?

En 2023, l’ADEME aide les entreprises à entamer leur transition énergétique à travers le financement d’une partie de leur audit énergétique.

Les PME et les sites de moins de 250 salariés des grandes entreprises du secteur industriel peuvent percevoir une aide comprise entre 50 et 70 % du prix de leur audit énergétique.

Vous pouvez ainsi prétendre à 50 000 € pour les études préalables et diagnostics, et 100 000 € pour les études liées à la mise en œuvre de l’amélioration de la performance énergétique de l’industrie.

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